Ils auraient, lui et son frère, sans doute, été tous deux de ceux qui auraient pu inspirer un Hugo ou un Zola dans leur quète de personnages populaires au destin torturé.
Du lointain souvenir que j'en ai, je perçois encore la force tranquille qui en émanait. Je me rappelle de ses mains veinées, gigantesques, de l'odeur de pneus qui semblait ne jamais vouloir le quitter.
J'ai eu la chance de pouvoir cotoyer presque quotidiennement mon grand-père et des années encore après sa disparition, son comportement, ses conseils d'alors, influent encore sur mes décisions d'aujourd'hui.
Pendant les 30 ans que j'ai passés à ses côtés, je ne me souviens pas l'avoir jamais vu perdre le contrôle de soi, ni médire, ni s'appesantir sur son passé pourtant rude.